Freud veut dire que la vie de l'esprit ne se réduit pas aux moments où nous pouvons être conscients de quelque chose ou de nous-même. Le moi, c'est la conscience. Or il existe un certain nombre de pulsions, de tendances, de désirs ou de représentations qui sont refoulés et censurés, qui ne parviennent pas jusqu'à la conscience, en raison de la douleur ou de la déconvenue qu'ils provoqueraient s'ils étaient conscients.
Cela viendrait heurter les interdits sociaux, religieux, familiaux, etc. D'où l'existence d'une force qui s'appelle le sur-moi et qui va opérer une censure. Tout ce qui aura été censuré restera inconscient et se manifestera sous forme de rêves, d'actes manqués, de lapsus, voire de névroses. Dès lors l'individu ne peut plus se contrôler ou se maîtriser.

Dans son article " Une difficulté de la psychanalyse, Freud s'attache à montrer les résistances que peut susciter la psychanalyse. Il commence ainsi par distinguer deux manières de ne pas comprendre : les difficultés intellectuelles et les difficultés psychologiques. Si la psychanalyse rencontre de nombreux détracteurs, c'est parce qu'elle produit une révolution dans la conception de l'homme qui se trouve alors dépossédé de ses certitudes.

Les deux premières grandes blessures de l'humanité sont la blessure cosmologique et la blessure biologique. Avec _Copernic, l'homme apprend qu'il n'est pas au centre de l'univers, -avec Darwin, qu'il est une espèce vivante parmi d'autres.
Ce que révèle la psychanalyse est que " le moi n'est pas maître dans sa propre maison ".

Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question afin de déterminer le problème du sujet. L'hypothèse de l'inconscient repose sur l'idée selon laquelle notre vie psychique ne se réduit pas à notre vie consciente. Freud qui a vraiment thématisé cette hypothèse note ainsi dans un article intitulé " Une difficulté de la psychanalyse " que cette hypothèse constitue la troisième blessure