L'ingénu
Le texte à étudier : Chapitre 3
« Il fallait auparavant se confesser [...] puisque le baptême tenait lieu de tout. »
Présentation Le passage se situe après le dîner chez Melle de Kerkabon. Les Kerkabon veulent baptiser l'Ingénu, qui demande d'abord à être circoncis, puis c'est la question du baptême qui se pose.
Ce passage constitue une critique de la confession. L'Ingénu applique à la lettre les consignes de la confession : "Confessez vos péchés les uns aux autres", ce qui rend la situation comique. Questions sur le texte Quelles sont les sortes de comique qui servent à cette critique de la confession et de la religion ? Eléments de réponse et appui sur le texte Dans ce passage, on peut voir que Voltaire fait la critique du rituel du baptême au moyen du regard naïf de l’Ingénu et du comique. La vision du baptême est montrée par différents personnages ainsi que par le narrateur. Voltaire veut montrer que le baptême n’est pas sacré (baptême = profane). Pour Voltaire, le baptême vu par les différents personnages est une simple cérémonie, et non un sacrement : « La joie de baptiser un Bas-Breton huron et anglais était si grande ». Le principal élément du comique se trouve dans le discours du Huron. Après s'être confessé, l'Ingénu exige de son confesseur qu'il le fasse à son tour : "je t’ai conté mes péchés, tu ne sortiras pas d’ici que tu ne m’aies conté les tiens". On a ici, une critique de l’aspect illogique du baptême (confession). Un laïque confesse un prêtre, or un prêtre est pur. L’ingénu n’est pas éduqué : il ne sait pas que l’on ne se confesse uniquement à un prêtre. D’autre part, l’Ingénu est anglais et aurait donc pu être anglican. Le comique consiste aussi dans le ton familier qu'emploie l'Ingénu : "mon ami", et dans son tutoiement. Cette phrase met en route un comique de farce, on assiste à une "bagarre" dans une église. On trouve le champ lexical du comique de farce : "il tira", "saisissant [...] d’un bras