L'insertion des salariés handicapés : des résultats insuffisants
Selon une étude statistique réalisée par l’INSEE, le taux de chômage des personnes atteintes d’un handicap reconnu par l’administration s’élève à environ 20% (chiffres de 2011) ce qui correspond à plus du double de celui de l’ensemble de la population active française au sens du BIT (Bureau International du Travail – 9,4% environ). Les trois-quarts d’entre elles jugent que leurs problèmes de santé rendent plus difficile leur recherche d’emploi. De plus, il faut savoir que les personnes handicapés retrouvent moins vite un emploi que les autres actifs et surtout les emplois sont souvent précaires ce qui les conduit dans un chômage dit récurant. Les emplois sont, pour la plupart, à temps partiel afin de diminuer la quantité de travail mais de nombreuses études montrent que ce temps partiel est plus souvent subi que souhaité. Une autre aberration concerne le salaire moyen pour un poste à temps complet d’un salarié handicapé qui, pour un même âge et un même niveau de qualification, est inférieur à celui des salariés valides et cette disparité est encore plus forte pour les travailleurs âgés.
Ces chiffres montrent bien que, malgré une intervention croissante des diverses parties prenantes pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapés, force est de constater que ces mesures apparaissent comme insuffisantes. Dans cette partie, nous allons donc expliquer les limites du modèle d’insertion professionnelle des salariés handicapés à plusieurs niveaux : la loi, les entreprises et les associations … (C).
A/ Les limites de l’implication des parties prenantes dans l’insertion des salariés handicapés
La politique du handicap est apparue pour la première fois en France au « Haut Moyen-Âge » qui a vu l’édification des premiers « Hôtels-Dieu » destinés à accueillir les infirmes confondus alors avec tous les pauvres et miséreux de la société. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, la politique du