L'intelligence des élèves, sa mesure et l'hétérogénéité des classes
La définition et la mesure de l'intelligence est au cœur de nombreux débats auxquelles aucun n'a de trouver de réponses exactes et acceptées par tous. En effet que l'on se place d'un point de vue scientifique ou encore social, les solutions se multiplient et se contredisent ou encore certaines s'additionnent pour se compléter. Quels sont ces débats et les solutions proposées au cours de l'histoire de la mesure de l'intelligence? Nous verrons dans un premier temps les débats scientifiques, puis dans une seconde partie les débats sociaux.
Premièrement, un débat a opposé l'intelligence unidimensionnelle à l'intelligence multifactorielle, la première est définie comme une capacité générale qui s'exprime dans des domaines différents et qui renvoi au facteur général de l'intelligence ou à ce que mesure le QI. Ici, l'intelligence est formée par une seule capacité qui regroupe tous les modules. Or l'intelligence multifactorielle est définie comme une conception hiérarchique composée d'une multitude d'aptitudes indépendantes et spécifique à différents domaines selon Thurstone. Les premiers à proposer un moyen d'évaluation de l'intelligence sont Binet et le docteur Simon en 1905. Ils proposent l'Echelle Métrique de l'Intelligence qui permet d'évaluer le niveau mental des écoliers par le biais d'une série de question et d'exercices faisant appel aux processus mentaux supérieurs ce qui fera naître la notion d'âge mental. L'évaluation étant trop dépendante de l'âge, Stern proposera en 1912 le Quotient Intellectuel (QI) qui est le rapport entre l'âge mental et l'âge réel. C'est ainsi que l'Echelle de Binet-Simon et le QI de Stern s'additionnent afin de connaître une grande satisfaction, succès. Elle est alors adaptée aux Etats-Unis par Terman ainsi qu'en France par Zazzo, Gilly et Verba-Rad en 1966. La notion d'âge mental à des limites en effet à l'âge adulte on ne peut plus parler d'âge