Selon vous l’intérêt principal d’une autobiographie est-il de dire toute la vérité sur son auteur ?

L’Autobiographie est un genre littéraire récent, puisqu’il n’est apparu qu’au XVIIIème avec la naissance de la notion d’individualisme. Même s’il existait des genres similaires, comme les Essais de Montaigne, c’est avec les Confessions de Rousseau, que le genre autobiographique voit le jour. Une autobiographie est un récit rétrospectif que quelqu’un fait de sa propre existence, en mettant l’accent principal sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.
Aujourd’hui l’autobiographie est un des genres littéraires les plus vendus en librairie. Avec ce développement du genre autobiographique, on peut se poser la question, du but de l’autobiographie, en se demandant si dire toute la vérité sur soi, est-il ce qu’il y a de plus intéressant dans l’autobiographie ?

On peut commencer par étudier l’étymologie du mot autobiographique : « auto » soi-même ; « bio » la vie ; « graphie » l’écriture. Une autobiographie est donc un récit de la vie de l’auteur.
Puisque l’autobiographie raconte la vie de son auteur, il est bien obligé de dire la vérité sur lui-même, puisque c’est ce qu’il a promis dans le « pacte autobiographique », ne dire que la vérité.
Rousseau, dans son incipit des Confessions promet bien au lecteur de montrer « un homme dans toute la vérité de la nature ».

Il existe une identité entre l’auteur, le narrateur et le personnage. Cette identité appuie l’idée de vérité.
Puisqu’il existe une identité entre le narrateur et le personnage, le récit est écrit à la première personne du singulier, ce qui satisfait chez le lecteur un besoin d’authenticité, puisqu’il lit une autobiographie pour connaitre la vérité sur son auteur. Cette identité satisfait également le goût du secret du lecteur, puisqu’il il a l’impression de pénétrer dans l’intimité de l’auteur, qui se dévoile dans toute sa vérité.
Dans Le Livre de ma Mère d’Albert Cohen,