L'intégration scolaire des enfants sourds
Si l'on se base sur les statistiques : « on constate 1 enfant sur 1 000 naissances dans une famille sans antécédent, et 15 enfants sur 1 000 naissances chez des enfants à haut risque. En France, on estime entre 8 000 à 10 000 sourds et malentendants d’âge préscolaire, et 30 000 d’âge scolaire ». De plus, « 1% des élèves souffrent de difficultés auditives et 0,1% des écoliers testés dans des classes dites normales sont en réalité des malentendants qui s’ignorent ». La surdité est donc une déficience très répandue, selon divers degrés de sévérité, qui amène un questionnement sur les divers moyens de scolarisation qu'elle implique puisqu'elle peut toucher n'importe quel enfant, à n'importe quel âge. Cependant, quand cela est possible, l'Etat se tourne de plus en plus vers une politique d'intégration en classe ordinaire, c'est donc ce sera donc notre problématique. Nous allons développer en premier lieu la naissance de cette notion d'intégration, avant de nous demander si, au cour de celle ci, il ne s'opère pas une adaptation de l'enfant et de l'établissement. Par la suite nous étudierons le handicap et ses implications pour finir par les conséquences d'une telle intégration. Historiquement la scolarisation des enfants atteint d'une déficience a débutée par une logique ségrégative, jusque dans les année 1940, et s'est poursuivie par une logique d'adaptation qui perdurera jusqu'en 1975. A partir de cette date, et plus précisément de la loi de l'été 1975, la notion d 'intégration se développe à la suite d'une prise de conscience des conséquences d'une scolarisation en établissement spécialisé. En effet, les enfants pris en charge par ses écoles ne sont pas préparés à la vie «normale» et éprouvent un sentiment d'exclusion porté par des difficultés à s'inclure dans la vie sociale. La scolarisation devient donc paradoxale, ces établissements, au lieu d'aider les enfants, ne font que les pénaliser et ajoute un second handicap au premier, l'exclusion. C'est