L'intégration verticale
Définition : Deux firmes engagées dans une relation verticale de long terme fusionnent pour ne plus former qu’une seule entité. Exemples : XIXème siècle : industrie sidérurgique. XXème siècle : télécommunications - câblo-opérateurs et TV - rares exemples pour la grande distribution : Intermarché ( MDD). Explications théoriques : - approche par la théorie des coûts de transaction et des contrats incomplets - approche par les aspects stratégiques.
Analyse économique de l’intégration verticale
Effets de l’IV sur l’efficacité productive et sur l’efficacité allocative. Effets de l’IV sur l’efficacité productive : exemple de la sidérurgie : production de la fonte et de l’acier sur le même site. 1 seul site =⇒ baisse des coûts de production MAIS pourquoi pas deux firmes distinctes sur le même site? 1ère réponse : à cause des coûts de transaction dans des marchés incomplets. =⇒ explication par l’opportunisme des agents. =⇒ pour éviter les phénomènes de hold-up dus à l’incomplétude des contrats et à la présence d’investissements spécifiques. 2ème réponse : aspects stratégiques. Effets de l’IV sur l’efficacité allocative : - Elimination de la double marginalisation - Effets stratégiques : comportements de forclusion
I) Approche par les coûts de transaction et les contrats incomplets
Observation de Coase (1937) : - des transactions sont effectuées sur le marché (coordination par le mécanisme des prix) - d’autres sont effectuées au sein d’une firme (coordination par un entrepreneur) : sans intervention des prix. Question 1 : pourquoi certaines transactions sont-elles soustraites au marché pour être réalisées au sein d’une firme?
⇒ l’utilisation du mécanisme de prix a un coût : ’’coût de transaction’’, pour
- réunir l’information - signer un contrat pour chaque transaction réalisée : négociations coûteuses. Au contraire, la firme est caractérisée par une relation d’autorité : pas de négociation, circulation de l’information...