L'invitation au voyage de baudelaire
Introduction
Le thème du voyage apparaît à plusieurs reprises dans les Fleurs du Mal de Baudelaire (1857). Si l’idée du voyage pour Baudelaire est une aspiration à connaître un autre monde, ce dernier n’a pourtant que très peu voyagé (1841 à l’âge de vingt ans s’est rendu sur l’île Morris et l’île de La Réunion). Son voyage à lui est imaginaire et c’est ici une promesse adressée à une femme qu’il aime.
L’invitation au voyage est un poème extrait de la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal, un recueil composé de six parties qui fonctionnent comme un « voyage organisé ». L’invitation au voyage est inscrit dans la partie liée à l’Idéal et notamment au cycle de la femme, celui de Marie Daubrin, une jeune actrice « aux yeux verts » que Baudelaire rencontrera en 1856.
Si le poème est composé de trois parties, la femme prend toute sont importance et donne au voyage le caractère particulier d’un voyage poétique. Car il s’agit, plus qu’un simple voyage, d’une promesse où le rêve peut enfin s’épanouir.
En quoi Baudelaire arrive-t-il à faire de ce poème un voyage à lui seul ?
Dans quelles mesures peut-on dire que Baudelaire nous convie à un voyage imaginaire ?
Comment expliquez-vous le poème à la lecture du titre ?
En quoi la structure du poème est-elle révélatrice de l’harmonie ?
Un poème composé comme un triptyque
A. Une construction en triptyque
Le poème est composé de trois strophes, elle-même composées de deux sixains à rimes régulières, toutes séparées par le refrain « Là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté ». A l’intérieur de chaque strophe, on note cette alternance de deux pentasyllabes et d’un heptasyllabe. Cette répartition étant répétée et reprise trois fois. C’est une disposition originale à la foi régulière et irrégulière. Le sizain a sa forme classique, les finales alternées masculines et féminines.
Chaque strophe marque une étape. La première strophe formule l’invitation en posant