L'irlande
Introduction : "le Tigre Celtique"
La comparaison entre pays en termes de croissance économique révèle les résultats remarquables obtenus par l'Irlande :
|Irlande |OCDE |UE |Suède |Finlande |Espagne |Pays-Bas |Danemark |
|23.7% |9.4% |8.1% |28% |11.4% |4.2% |3.8% |11.4% |
L'Irlande est habitée depuis l'Âge de la pierre. Les historiens datent l'installation des premiers Celtes entre le VIe et le Ier siècle av. J.-C.. Au VIIIe siècle, la tranquillité du territoire est troublée par l'arrivée des Vikings, puis par les Normands et les Anglais. La fertilité du sol, dans cette île au climat doux (comparativement à la Grande-Bretagne), permit un accroissement démographique. Ainsi, en 1841, on comptait plus de huit millions d'habitants, soit presque la moitié de la population de la Grande-Bretagne de l'époque, aujourd'hui quasiment 10 fois plus peuplée que l'île d'Irlande. La grande famine de 1846 divise la population par deux, tant par les décès massifs que par l'émigration. Cette famine est difficilement séparable de causes socio-économiques liées à la domination anglaise qui maintient la majorité irlandaise dans une exclusion économique et sociale dure. La plupart des terres appartenaient alors à des propriétaires britanniques dont les Irlandais étaient les fermiers. L'accès à plusieurs postes civils et militaires, dans le Royaume-Uni des XVIIIe et XIXe siècles, était exclu aux catholiques. L'émigration suite à ce désastre sera à l'origine de l'importante diaspora irlandaise, notamment aux États-Unis, où les descendants d'Irlandais représentent aujourd'hui près de 39 millions de personnes[7].
En 1961, la population décroissante chute à 2,6 millions. Après cette date, l'accroissement redevient une réalité. Il est notamment dû à l'inversion des flux migratoires : une diminution radicale de l'émigration et le début d'une