L'isalnde, un candidat inattendu à l'ue en 2009
I.Introduction
En juillet 2009, l’Islande a déposé sa candidature à l’Union Européenne (UE). Cet évènement intervenu en plein cœur de l’été n’a peut être pas eu la portée qu’il aurait mérité dans les médias ou sur la scène politique. L’Islande est déjà bien intégrée à l’UE et a bénéficié d’une politique de « nouveau voisinage » que l’UE souhaite étendre à ses voisins ; ainsi on parle par exemple pour la Turquie, faute d’une adhésion, d’une collaboration importante, de la signature d’accords privilégiés ou de l’association à certains programmes européens. La bonne intégration de facto de l’Islande à l’UE explique sans doute pourquoi les négociations sont si rapides : le dossier a été accepté en 2 mois et on parle d’une adhésion dès 2011. De plus, une tradition de démocratie depuis l’indépendance et un niveau de vie élevé (son IDH, indicateur de développement humain, se situent dans les 3 premiers au monde depuis plusieurs années) jouent en sa faveur. Tout ceci explique certes la rapidité de la procédure mais n’explique pas le dépôt d’une candidature. À un premier degré, cela s’explique par l’arrivée au pouvoir pour la première fois de la gauche, après une campagne évoquant largement l’UE et l’euro, deux sujets d’ordinaire omis avant les échéances électorales dans ce pays. Mais cette première explication n’est pas satisfaisante car il reste encore à expliquer le virage à gauche du pays. C’est pourquoi nous allons tenter de voir dans quelle mesure l’Islande est un candidat inattendu à l’UE en 2009. Un raisonnement simple consiste à dire que c’est la crise financière et économique de 2008 qui explique le virage à gauche et l’envie d’UE, deux faits qui s’influencent mutuellement : d’une part la crise favorise le fait que plus de citoyens veulent que leur pays adhère à l’UE et donc vote pour la gauche, le seul grand courant pro-UE et d’autre part l’arrivée de la gauche au pouvoir provoque le dépôt rapide