1. L’Islam en Afrique : une « conquête » lointaine.

a. Contexte

L’Islam est arrivée en Afrique au temps où les relations commerciales entre les populations d’origine arabes (futur Moyen Orient) et les populations commerçantes africaines (on ne peut pas encore parler de pays mais plutôt de royaume) ont commencé à s’intensifier. En effet les musulmans ont alors conquis l’Egypte et l’Afrique du nord dont ils se serviront de pour diffuser leur foi vers l’Afrique tout entière. A noter que la motivation première d’une telle mouvance fut les fortes ressources en or disponible en Afrique. Il est important de resituer cette islamisation dans un contexte où le savoir de la communauté musulmane était « libre », il n’y avait pas de frontières, les hommes de lettre circulaient librement entre les différentes régions et donc les langues arabes étaient parlées même en dehors de leur espaces culturels d’origine.

b. Une diffusion pacifique

D’après une revue socialiste de culture négro-africaine datant de 1982 dont l’auteur, Youssif Elias, est un spécialiste de l’histoire de la culture arabe en Afrique, « La diffusion de l’Islam en Afrique noire a suivi, bien avant les guerres saintes (Jihad) des XVIII et XIXe siècles, des voies essentiellement pacifiques. L’islamisation ne fut ni l’œuvre des conquêtes militaires, ni le résultat des migrations arabes massives. Ses véritables agents furent, au départ, les commerçants, les savants, les lettrés et les pèlerins qui, en route pour la Mecque ou au cours de leur voyage de retour, s’installaient dans tel ou tel pays, diffusant ainsi la nouvelle foi parmi les populations locales. »

L’auteur nous explique bien que c’est d’une voie naturelle que s’est faite l’islamisation du continent africain. Cependant en vue de ces informations, doit on qualifier le processus d’acculturation de forcé ou souple ?

c. Assimilation souple ou forcée ?

L’auteur, toujours dans la même revue, ajoute : « L’islamisation fut