L'odyssée d'homère entre réel et imagination
En quoi les voyages d’Ulysse dans L’Odyssée sont-ils à la fois réels et imaginaires ?
En lisant L’Odyssée, d’Homère, le lecteur se rend aisément compte que la plus grande partie du récit est constituée de voyages, par lesquels Ulysse est censé se rapprocher de sa patrie, de sa destination finale, c’est-à-dire Ithaque. Ainsi, à chaque chant, ou presque, le lecteur découvre en même temps que le héros de nouvelles contrées, toujours plus différente et plus impressionnante que la précédente. Un problème se pose alors, notamment en ce qui concerne les lieux dans qu’Ulysse découvre au fil de son périple, à savoir : sont-ils réels ou imaginaires. Comment alors, à la lecture de cette épopée, éviter de tout ramener au réel tout en évitant également de tout considérer comme étant le fruit de l’imagination d’Homère ? Après avoir expliqué en quoi certains lieux dans cette œuvre sont bien réels, ce qui est renforcé par de nombreuses descriptions, j’expliquerai la présence et l’utilisation par l’auteur de lieux totalement fictifs et imaginaires.
Tout d’abord, il existe des lieux réels dans L’Odyssée, et ce de manière indéniable. Ceux-ci sont présents à plusieurs reprises dans l’œuvre et Ulysse s’y rattache beaucoup, notamment quand il est en proie à des interrogations et à des doutes. Sans conteste, le lieu essentiel du voyage du héros est la mer. Les terres et les îles sont en effet présentes mais constituent des étapes, des relais et non pas le fondement de ces divers voyages. Ainsi, le lecteur comprend que la mer est indispensable dans le déroulement de l’action. En effet, c’est par elle seule qu’Ulysse a l’espoir de rejoindre Ithaque. La mer constitue alors un lieu ambigu puisqu’elle peut être considérée comme la voie du retour tant désirée par le héros mais les tempêtes qui l’animent rendent ce retour incertain et surtout dangereux. Ainsi, elle est parfois vue comme un « abîme vineux » (chant V, vers 221), un « terrible