L'oeuvre
Le titre peut surprendre : " Victoire " étant ici utilisée antinomique (antithèse). C’est la victoire du peuple alors que c’est celle des Allemands. Ce poème n’a pas de ponctuation. Strophe hétérogène, distique, tercet, quatrain, quintile donne un rythme tantôt lent, tantôt haché qui traduit bien l’indignation d’Eluard.
1- Le beau monde et les valeurs morales
L’expression " Beau monde " est située en tête de vers : insiste sur la beauté du peuple. Il parle du monde ouvrier pauvre. Anaphore + parallélisme avec "visage bon". Allitération en f : feu froid, condition difficile du peuple. Ce sont des gens qui peuvent tout encaisser : traités comme des bêtes qui assument des tâches difficiles. Strophe VIII et IX : peuple beau représenté par les femmes et les enfants. Enfant, pureté des femmes : source de vie : avenir et espoir mais en même temps fragile et inoffensif. "Vert" = espoir et " lait " = source pour vivre. Mise en valeur de leur pureté. Pause dans le poème. Toujours thème des yeux, le peuple a un visage, une beauté, une identité. Répétition des strophes. Ces quelques vers sur la nature : dans ce monde d’horreur, la nature est toujours belle.
Ainsi peuple déjà vulnérable mais il montre le courage de vivre.
2- L’injustice qui le frappe
La beauté, l’avenir, la douceur, pourtant il subit l’injustice et le mépris : vers 1, monde beau s’oppose à masure. Injustice : privé de condition, de travail digne plus il supporte le froid etc. : des maîtres qui les accablent, ils sont des marginaux de la société et ils en sont exclus.
Strophes V : pain, aliment de base avec l'eau, le sommeil, on tire le peuple
II) Les vainqueurs
1- Un ennemi sans visage
Face au peuple, on a des bourreaux, des ennemis sans identités désignés par " ils " dans la strophe V et dans le reste du texte : répété 8 fois. Ce sont des gens sans visage qui se masquent : l’inconnu utilise la peur. Quand on ne connaît pas l’ennemi, on ne sait pas à qui s’en