L'onu et les conflits en afrique
45Selon les rapports du Programme Nationale de Lutte contre la Paludisme, la prévalence palustre dans les villes de côte d’Ivoire est estimée à 40 %. Le taux d’infection palustre chez les enfants de moins de 5 ans représente 42,7% des causes de consultations et 62,4% des causes d’hospitalisation à l’échelle nationale (PNLP, 2003). Le taux de prévalence général, évalué dans le cadre de cette étude, sur la base des réponses de l’enquête ménage est de 47% dans les quartiers précaires étudiés. Ce taux dépasse le taux national (30%). Il représente le double de celui révélé par Dagnan et al. (2002) dont les travaux, étendus à toute la commune de Yopougon donnent un taux de 23,3%. Ce travail montre que la prévalence palustre au niveau des quartiers précaires est plus élevée que celui de la commune de Yopougon. Les quartiers précaires sont plus exposés à l’infection palustre. La prévalence palustre présente les plus forts taux (>50%) dans les quartiers Yamoussoukro et Yaoséhi. Le plus faible taux (36,6%) est observé dans le quartier Niangon Continu.
46Les maladies diarrhéiques sont aussi des causes de consultations récurrentes dans les quartiers précaires. Elles affichent des prévalences de l’ordre de 19 % en moyenne sur la base des réponses des enquêtés. La prolifération des dépôts sauvages et déversoirs d’eaux usées dans les rues et ruelles ainsi que le recours à des revendeurs d’eau pour la source d’alimentation en eau potable, observés dans ces quartiers, augmenteraient les sources de contamination aux maladies diarrhéiques. Les quartiers de Doukouré, Mami Faitai et Gbinta ont les plus forts taux (>20%) ; le plus faible taux (16%) étant observé à Niangon