L'ouverture des économies
Qui ne serait d'accord au moment où «produire français» devient très tendance et où la mondialisation comme l'Europe a si mauvaise presse? Comme par magie, selon le scénario élyséen, à niveau de protection sociale inchangée, le coût du travail baisserait et donc le prix hors taxe des produits made in France qui deviendraient du coup plus compétitifs.
Pour les produits fabriqués en France, les baisses de prix rendraient indolore, disons neutre, le relèvement du taux de TVA, tandis que les produits importés frappés du nouveau taux relevé de TVA verraient leurs prix flamber. En effet les importations, par définition fabriquées ailleurs, ne supportent aucune charge sociale en France, mais en revanche sont soumises à la TVA comme n'importe quelle production française. A l'arrivée donc, une meilleure compétitivité pour le « made in France », une pénalisation du «made in ailleurs» et une opération blanche pour les consommateurs. Seul l’euro plombait la compétitivité française Il faut se féliciter deux fois de la rechute de l’euro. Une fois parce que c’est bon pour l’activité économique; une autre fois parce qu’on va enfin comprendre ce qui freinait la croissance, depuis quelques années: c’était l’euro trop cher, et rien d’autre.
Semaine après semaine, on nous répétait que la France perdait des parts de marché,