L'unité de la république
Introduction. Ce sujet est un classique du genre, même s’il n’est pas ici formulé de manière problématique et/ou interrogative. De quoi s’agit-il, à l’aube d’une reformulation plus dynamique du sujet : de savoir ce qu’aujourd’hui recouvre la notion dite « d’unité de la République », si elle a évolué, si elle est en danger, etc. On peut évidemment se demander, à cette occasion, si le sujet doit ou non être appréhendé dans une perspective française, européenne, mondiale… La République renvoie bien sûr, historiquement, aux Grecs comme Platon et Aristote (n’oublions pas que Platon produit sa République en pleine ascension/crise de la démocratie athénienne), puis aux Romains, qui connurent un tel régime. Le fait est que la notion renvoie tout d’abord, dans les catégories de la science politique, à un régime constitutionnel, qui diffère de l’autocratie ou de la monarchie. Pour autant, on ne confondra pas République et démocratie. La Res publica, « chose commune », peut en effet être réalisée, conservée, magnifiée en théorie par toute forme de régime politique. Donc, en réalité, la République est, classiquement, « un système politique dans lequel l’État doit servir le ‘bien commun’ et non des intérêts privés comme dans la monarchie. La souveraineté appartient au peuple, qui exerce le pouvoir directement ou par l’intermédiaire d’élus. Et, en ce sens, on peut dire que République et démocratie ont partie liée.
La notion de « République unitaire » est particulièrement pertinente pour aborder le cas français, ce qui d’ailleurs justifier largement le recadrage d’un sujet par hypothèse très ouvert. Or, la France, pas moins que d’autres États, n’échappe à une mise en cause du modèle républicain, y compris sous couvert de son approfondissement, et ce sur plusieurs strates différentes. Le thème suggéré croise différentes perspectives, toutes déterminées par le lien entre la République et l’Unité. On pourrait formuler le sujet ainsi : la