L'urbanisation détruit-elle la poésie du monde ?
La poésie moderne se définie à partir de Baudelaire comme l’affirmation d’un point de vue subjectif, grâce à un langage particulier. La poésie n’est pas dans le paysage ou dans les objets, c’est le poète qui la fait naître, et qui la partage.
Nous pouvons tout d’abord montrer comment le nouveau thème de l’urbanisation et de la ville inspire aux poètes un renouvellement majeur de l’écriture avec notamment l’invention de la prose. Ce renouvellement met en valeur l’aspect moderne de l’urbanisation tout en lui insufflant son coté poétique.
C’est le cas dans « Les foules » extrait du Spleen de Paris, de Baudelaire où il met en avant l’aspect amusant et enrichissant de la ville grâce à des allitérations et assonances au lieu d’utiliser une forme classique pourvue de vers et ayant une sonorité plus régulière. Ce thème auparavant inconnu qui était l’urbanisation, a permis aux auteurs de donner un second souffle à leurs poèmes.
Cependant, le poème en prose n’est pas la seule nouvelle forme d’écriture que l’urbanisation a apporté.
En effet, de nombreux auteurs utilisent le calligramme, une nouvelle forme d’écriture bien spécifique. C’est le cas de pour Jacques Carelman, qui a créé un calligramme sur la ville : « C’était aux alentours d’un Juillet… ». Le calligramme est une forme de poême très éloigné du vers traditionnel. Le poète a écrit ce poême en calligramme afin de montrer tout le renouveau qu’apporte l’urbanisation : nous pouvons en effet distinguer, sur ce calligramme, la gare St Lazare ainsi qu’un autobus. De plus, l’urbanisation apporte une autre forme d’écriture beaucoup utilisée, à savoir le poème en vers libres. Un poème en vers libres est un poème qui ne présente aucune structure périodique régulière : ni vers mesurés, ni rimes, ni strophes. Prenons comme exemple « Marine » tiré des « Illuminations », de Arthur Rimbaud. Ce n’est pas un poème en vers réguliers. Ce texte se présente comme une