Pendant la période d’après-guerre, l’Europe est témoin d’un phénomène de polarisation en politique. L’extrême gauche et l’extrême droite gagnent en popularité, car contrairement aux autorités en place, ils proposent des solutions radicales aux problèmes économiques et sociaux. L’Italie et l’Allemagne vont connaitre respectivement la prise du pouvoir par le fascisme et le nazisme, deux partis de droite. En opposition le stalinisme, un parti d’extrême gauche, se déploie en URSS. Il s’agira au cours de ce texte de s’interroger à savoir si le totalitarisme stalinien est le reflet inversé des partis de l’extrême droite. Pour ce faire, nous allons analyser le «socialisme dans un seul pays» de Staline, la base fondamentale du stalinisme et les conjonctions des pôles politiques opposés.

«Le socialisme dans un seul pays»

Premièrement, en 1928 Staline prend le pouvoir de l’Union soviétique après l’élimination de Trotski. Il débute son règne en mettant sur place «le socialisme dans un seul pays». Cela a pour objectif de rapidement mettre sur pied une grande industrie au sein du pays pour pouvoir rattraper son retard d’environ 50 ans sur les pays capitalistes. Sinon, la Révolution bolchévique et l’URSS vont périr. Pour se faire, les dirigeants devaient planifier leur économie de manière implacable en obligeant les paysans de céder leurs terres pour fournir les capitaux, le ravitaillement et la main d’œuvre nécessaire à l’industrie lourde.

Cela amorce les premiers plans quinquennaux. Staline annonce la collectivisation obligatoire en 1929. Il veut aussi l’élimination des koulaks en tant que classe. Ce groupe est formé par les paysans qui ne veulent pas adhéré à la ferme collective. Le chef met en marche son plan avec férocité, car en fait l’élimination des koulaks en tant que classe est plutôt l’élimination physique de ceux-ci.(1) En somme, les premiers plans quinquennaux sont un échec. Ils se résument à des arrestations, des déportations, des exécutions