L'utopie
Sujet : « Il y a pire encore que l’utopie réalisée, c’est l’absence d’utopie, car à ce moment-là il n’y a pas non plus de contre-utopie, donc de débat. » François Schuiten et Benoît Peeters
Dans la vie et la société, les individus sont tous porteurs d’idées utopiques. En effet, l’utopie permet à l’homme, dans son irrationalité, d’envisager des projets, des buts, des idéaux qui peuvent s’avérer difficilement réalisables. L’utopie nait au sein de la pensée, des idées de chaque personne de la société et entraine donc souvent une contre-utopie qui engendre la critique d’une société montrant qu’elle n’est ni idéale ni parfaite. Au niveau conceptuel, utopie et contre-utopie participent donc d’une même démarche qui est celle d’aspirer à un plus pour la société. On pourrait donc dire que les contre-utopies existent depuis la naissance de l’utopie. Ce lien entre l’utopie et la contre-utopie est source de débats. Ces débats peuvent aboutir à un compromis pour le bien de la société.
Auparavant, certaines philosophies utopiques, comme le communisme en Russie, ont été mises en place mais ont été au fil du temps vouées à l’échec. Le communisme voulait établir une société sans classes. Mais l’histoire nous a montré les limites et les déviances de ces expériences. L’utopie seule n’est donc pas envisageable. Cependant, si l’utopisme n’a pas réussi à proposer des solutions, à apporter un meilleur gouvernement, les idées utopistes ne sont pas pure abstraction et ont fait leur chemin notamment en politique.
La pensée utopiste nourrit le débat politique, et par-delà, la considération de l’aboutissement de son idéal, et propose des projets intéressants. Aujourd’hui, plus que jamais dans un monde où l’uniformisme, la mondialisation, le totalitarisme économique est le but, il faut que le débat existe, qu’il y ait des plate-formes d’échange à l’échelle planétaire pour que l’individu reprenne sa destinée en main et puisse se rebeller au travers de nouvelles utopies