L'âme en fleur, hugo. qq idées
On a d’abord l’expression du « moi ». En effet, le romantisme s’oppose à la tradition classique (à la clarté d’expression, la retenue des émotions) et au rationalisme des Lumières : il vise au contraire à une libération de l’imagination et de la langue. L’expression des sentiments personnels et des états d’âme domine. Dans Les Contemplations, Livre II : L’âme en fleur, Hugo analyse et fait part aux lecteurs de ses expériences, notamment en amour. La plupart des textes sont inspirés par Juliette Drouet, sa maîtresse durant de nombreuses années. Le poète évoque les premiers émois de leur amour, les temps idylliques, et immortalise les moments de bonheur (comme dans Mon bras pressait sa taille frêle ou Hier au soir), les épreuves vécues en commun, les désaccords puis les réconciliations. Dans Billet du matin, il écrit par exemple à sa maîtresse qu’il a rêvé d’elle. On a de nombreux procédés liés à l’expression des sentiments : * L’utilisation de la première personne, plus apte à traduire l’intimité (« je », « nous », « moi ») : ce sont des textes autobiographiques. * La ponctuation, parfois excessive, qui souligne les élans et les mouvements de la sensibilité. On a des tournures exclamatives (invocations, apostrophes) et interrogatives ; des interjections (« ô ma vie ! » - Il fait froid) ; des points de suspension. * Les figures de l’insistance (anaphores, hyperboles, gradations) pour montrer l’intensité des émotions éprouvées. * Les figures de rhétorique (métaphores, comparaisons, personnifications, antithèses, hyperboles, anaphores..), qui contribuent à rendre plus imagée, plus concrète et plus originale l’expression de ce qui est ressenti. On retrouve le thème de l’amour : le premier vers du 1er poème, Premier Mai, est « Tout conjugue le verbe aimer » : cela donne le ton. Tout au long de ce livre, on retrouve le champ lexical de