L'école et les effets du divorce
Par Michel DELAUNAY
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A chaque rentrée scolaire, l’Ecole de France accueille tous ses enfants et ses adolescents. Elle reçoit donc toutes les expressions de la diversité sociale et des histoires familiales. En ce jour de septembre, les enfants et les adolescents de familles traditionnelles unies sont les plus nombreux. Ils en côtoient d’autres de familles monoparentales, de familles recomposées, les uns vivants avec leur mère, les autres avec leur père, avec des enfants nés de mariages antérieurs ou de la nouvelle alliance. Leurs familles sont peut-être fondées sur une culture différente. Etre, comme l’on dit, « enfants de divorcés », n’a plus rien d’exceptionnel. Etre enfant de concubins séparés non plus. Ces situations deviennent tellement normales, au sens fréquentiel du terme, que l’Ecole ne peut que les intégrer que comme une donnée de base de sa compréhension des élèves et de son action pédagogique. Alors, en quoi est-il intéressant de focaliser l’attention sur le divorce et ses effets dans l’Ecole si, au quotidien, la situation est absorbée par le système?D’autant que tellement de handicaps lourds nécessitent les efforts de tous, dans l’Ecole et dans les institutions médico-psycho-pédagogiques. Institutions à l’invitation desquelles je dois de m’adresser à vous aujourd’hui, mais desquelles le fond de mon exposé ne traitera pas directement, puisque j’avais eu l’accord de prendre pour support de réflexion l’Enseignement primaire traditionnel.
LES EFFETS DU DIVORCE SUR LE POUVOIR D’APPRENDRE
Dans le flux des interactions sociales, économiques, culturelles, et des difficultés régulières qu’elles génèrent, des événements interviennent, qui sont des accélérateurs d’inadaptation. Ils prennent une importance particulière et incontournable au milieu