Dans son discours le 17 décembre 2008 devant l'Ecole Polytechnique, le Président Nicolas Sarkozy avait affirmé sa volonté de renforcer l'égalité des chances à l'école par une mesure visant à ce que dans les classes préparatoires aux grandes écoles, à la rentrée 2010, 30% des places soient réservées aux élèves boursiers. Depuis son instauration, l'éducation est considérée comme un moyen pour chaque individu d'acquérir des mêmes connaissances, instaurant ainsi une égalité des chances, c'est-à-dire une équité qui ne laisserait subsister que des « inégalités justes », des inégalités ne reflétant que les différences de mérite.
Dans quelle mesure l’Ecole républicaine accueillent-t-elle de façon égale tous ses élèves ?
Dans un premier temps, nous étudierons les moyens dont dispose l’école afin de garantir l’équité des couches sociales, et dans un second temps, nous en observerons les limites.

Avant tout, l’école est un des principaux agents d’intégration. L’intégration sociale suppose à la fois que les individus soient capables de nouer des relations sociales avec les autres membres de la société et que ces derniers veuillent bien considérer que les premiers appartiennent au groupe social. Elle inculque les valeurs et les normes fondamentales des sociétés démocratiques, comme l’égalité ou la laïcité. Elle apprend aux enfants et aux adolescents les éléments constitutifs de la culture nationale telle que la langue ou l’Histoire, qui permettent aux individus d’avoir le sentiment d’appartenir à une même communauté, d’avoir la volonté de vivre ensemble et de tisser des liens sociaux. Elle doit fournir à tous les mêmes moyens d’intégration, afin de compenser certains handicaps culturels, comme par exemple, pour un enfant vivant dans une famille étrangère où on parle uniquement la langue d’origine. De plus, on a observé que les résultats positifs scolaires,