L'économie de la drogue
Le commerce de la drogue prend pied dans l’histoire lorsque les anglais découvrent le pouvoir politico-économique que peut procurer le monopole de la production et de la consommation de la drogue avec l’opium. Cependant, la consommation, la production, le trafic et le commerce des drogues se sont réellement développés à partir du XXème siècle et ont renforcé les clivages nord/sud. A l’époque les pays pauvres étaient principalement producteurs et les pays riches consommateurs mais l’évolution de la géo-économie fait qu’aujourd’hui bien qu’étant toujours les principaux producteurs/exportateurs, ils sont également devenus des consommateurs importants. En contrepartie les pays du nord ne sont plus simplement consommateurs puisqu’ils produisent désormais des drogues de synthèse et cultivent dans des proportions importantes du cannabis. Tous les pays sont donc devenus à la fois producteurs et consommateurs. Les drogues et leur commerce font donc partie intégrante de la mondialisation.
La particularité majeure de l’économie de la drogue réside dans le fait qu’elle est basée sur l’accoutumance/dépendance qui en fait une manne économique puisqu’un consommateur gagné est un consommateur assuré. Par conséquent le pouvoir que peut exercer le trafiquant sur le consommateur est très important. C’est pour cela que le marché de la drogue se caractérise par une demande inélastique et une offre élastique. En effet, plusieurs facteurs peuvent influencer l’offre (l’accumulation du capital et l’amélioration du processus de production qui permettent de diminuer les coûts de productions des drogues. Ou encore les goûts des consommateurs et les effets de mode qui influent sur la consommation).
L’économie de la drogue peut donc se définir comme un marché illégal de produits illicites constituant une source de revenues exceptionnelle qui est basée sur une distorsion importante des prix entre l’amont et l’aval des filières créée en majeure partie par