« L’éducation d’une fée » Didier van Cauwelaert

1- Personnages principaux

La narration est faite par Nicolas et César. A tour de rôle, ils occupent la place de narrateur. Ils sont tous deux des antihéros.

Nicolas Rockel est un concepteur de jouets. Il rencontre les amours de sa vie dans un bus d’Air France : Ingrid et son fils Raoul. Nicolas est un rêveur, il vit dans la maison où il a passé les années les plus heureuses de son enfance, il tente de maintenir Raoul dans le rêve et l’innocence en lui faisant croire que les fées existent. Ils vivent une très belle histoire d’amour durant quatre ans. Un jour, Ingrid annonce à Nicolas qu’elle le quitte par amour, sans raison avouée. Commence alors pour Nicolas le temps des questions : Qu’a-t’il fait de mal ? A-t-elle rencontré un autre homme ? A-t-il pris trop de place entre elle et Raoul ? Pourquoi le quitterait-elle puisqu’elle l’aime encore ? Tout n’est peut-être pas encore perdu ?
Désemparé et désespéré, Nicolas se rend plusieurs fois par semaine au supermarché où il va chercher l’oubli en s’essayant d’autres personnalités (par l’achat d’articles dont il n’a pas besoin).

César est une jeune irakienne venue en France pour faire valider sa thèse sur André Gide. Elle a quitté son pays à cause de la guerre, mais l’indifférence qu’elle subit en France est pire que tout : « Personne ici ne soupçonne le voyage que j’ai fait, les années d’études et les mois de guerre, les attentes de visa, les humiliations et ce rêve de la France qui m’a permis de tout surmonter, même les deux nuits où je suis restée cachée parmi les cadavres à la frontière iranienne –tout cela pour me retrouver CDD contrat jeune à l’hypermarché de Mantes-Nord ». Harcelée par son patron, surveillée par deux caïds de la cité dans laquelle elle vit, elle attend désespérément une lettre du Rectorat qui la sortira de cet enfer et lui permettra d’accéder à la France dont elle rêve.

Ces deux antihéros, Nicolas et César, se sont croisés au