L'élitisme français
Au fil du temps est apparu un système favorisant une élite au dépens de la masse : l’élitisme. Ainsi l’accession aux plus hautes responsabilités a été réservé aux individus considérés comme étant les meilleurs.
1) De l’apogée au déclin de l’élitisme républicain
Cet élitisme républicain français trouve une brillante traduction dans une devise révolutionnaire : « La carrière ouverte aux talents » en opposition aux privilèges de la naissance de l’Ancien Régime.
Cette conquête révolutionnaire a été pérennisée par la création des grandes écoles françaises dans lesquelles résonnaient ces mots de Napoléon : » Je veux que le fils d’un cultivateur puisse se dire : je serai un jour Cardinal, Maréchal d’Empire ou ministre ».
Ainsi la Méritocratie succédait à l’Aristocratie et était reconnu par le pacte républicain contenu dans la devise française « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ » ; une égalité entre chacun selon ses dons et ses mérites.
Cependant cette méritocratie synonyme de réussite va s’effritée à tel point qu’un ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Chevènement, ardent défenseur de ce modèle républicain, publia un essai « l’Énarchie ou les Mandarins de la société Bourgeoise « sous le pseudonyme de Jacques Mandrin. Il n’hésita pas à parler d’Énarchie espèce d’oligarchie française où tous les postes les plus importants sont entre les mains d’anciens diplômés de l’École Nationale d’Administration (l’ENA), dont il était lui-même issu.
Ainsi le dernier tiers du 20ème siècle fût le témoin de l’émergence d’une nouvelle forme d’élitisme mettant en quasi faillite l’élitisme républicain.
2) L’ère de « la Noblesse d’État »
On doit cette expression au sociologue Pierre Bourdieu. Pour lui le système éducatif à pour