L'épargne est-elle favorable à la croissance?
L’épargne est elle favorable à la croissance ?
Introduction Dans la « Théorie générale de l’emploi et de l’intérêt de la monnaie » publiée en 1936, Keynes donnait cette définition de l’épargne : « L’épargne constitue tout ce qui, dans le revenu, échappe à la consommation ». Mais si sa définition est universellement acceptée au sein des économistes, l’épargne est loin de réaliser le consensus quant à ses effets sur la croissance. Les déterminants et effets de l’épargne sont en effet sujets à controverses : si les classiques pensent que le taux d’intérêt détermine l’épargne et que celle ci bénéficie à tous les agents économiques, les keynésiens voit plutôt en l’épargne un résidu, déterminé par le revenu, qui freinerait d’avantage la croissance qu’il ne l’accélèrerait. La croissance est, elle, définie comme « la hausse de long terme de la capacité d’offrir à une population une gamme sans cesse élargie de biens économique » par S. Kuznets en 1972. Située au cœur des théories de la croissance, l’épargne aurait donc bien des effets ambivalents sur le climat économique.
Il vient alors la question suivante : Comment l’épargne influence-t-elle la croissance ?
Répondre à cette question suppose mettre en évidence les effets bénéfiques que peut avoir l’épargne sur la croissance, notamment en présentant la place qu’elle occupe au sein des théories de la croissance et en exposant le rôle qu’elle tient vis à vis de l’investissement. Ensuite, il conviendra d’analyser en quoi un mauvais usage de l’épargne pourrait dégrader le climat économique.
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I) L’épargne est généralement bénéfique à la croissance...
A) L’Epargne est indispensable à la croissance économique.
=> Principale source d’investissement. -> L’investissement provient en grande partie d’une épargne préalable. Or contrairement à l’épargne, l’investissement influence directement la croissance.