L'établissement de la cinquième république
André Malraux, pour qualifier le discours du Général de Gaulle parle du « rendez-vous de la République et de l'Histoire ».
En effet on entre d'une part, dans une nouvelle ère de la République puisque le discours du Général De Gaulle est un résumé de la nouvelle constitution qui sera soumise au vote du peuple aboutissant, si elle est adoptée, à la promulgation d'une nouvelle République (la Vème). D'autre part c'est un tournant pour l'Histoire politique de la France car cette nouvelle constitution se base sur un nouveau régime : le régime parlementaire qui est tout à fait différent des régimes des Républiques précédentes. En 1958, la France subit une crise majeure, celle de la guerre d’Algérie : des nationalistes algériens souhaitent l’indépendance de leur pays, alors que pour le gouvernement français, « l’Algérie, c’est la France » (F. Mitterrand). Cette crise conduit à une remise en cause du régime en place, celui de la IVe République dont hégémonie du pouvoir parlementaire et instabilité gouvernementale semblent être les principales caractéristiques. René Coty se tourne alors vers le Général de Gaulle qui apparait comme l’homme de la situation. Le 29 mai 1958, il lui propose la présidence du Conseil et celui-ci accepte de revenir sur la scène politique. Il est investit par l’Assemblée Nationale le 1 juin 1958. La loi Constitutionnelle du 3 juin 1958 est votée rapidement, elle habilite le nouveau gouvernement à mettre en place de nouvelles institutions et à élaborer un projet de Constitution. Le pouvoir constituant est confié au Général ainsi qu’à son nouveau gouvernement. Elle en précise les limites de fond et de forme. On y trouve les exigences du suffrage universel, d’une séparation réelle des pouvoirs, de la responsabilité du gouvernement, de l’indépendance judiciaire et que les rapports avec les peuples associés soient organisés.
C’est alors que le Général de