L'éthique aujourd'hui : Maximalistes et minimalistes
(Pp 111-115)

A la page 111, Ruwen Ogien évoque les conditions d'annulation du devoir moral de chacun de porter assistance à autrui. Pour illuster ces conditions, il nous présente deux exemples de situation dans lesquelles on ne peut demander à une personne de porter assistance. Il donne l'exemple d'un témoin de jéovah qui refuse de donner son sang, acte qui est pourtant dans l'intérêt d'autrui, et celui d'un moine qui a fait voeu de silence et qui refuse de crier « au feu » pour sauver d'autres personnes. Dans ces deux cas, la religion leur empêche de porter secours. Pourtant il nous serait impossible de demander à ces hommes religieux d'aller contre leurs croyances pour aider autrui, car on serait entrain de leur faire subir un tort. En plus de cela, le principe de non-nuisance protège la diversité des styles de vie et la variétés des idées, et donc logiquement les croyances religieuses. Le témoin de jéovah ainsi que le moine pourrait également répondre, à de possibles accusations de non-assistance, qu'ils ne causent personnellement aucun tort à autrui en refusant de porter secours et qu'ils ne violent donc par le principe de non-nuisance.

Ruwen Ogien propose ensuite d'aborder la « causalité » dans le principe de ne pas causer de dommages à autrui. Il relève trois principes. Le premier est le principe relatif à l'agent : il ne faut pas causer personnellement du tort à autrui. Le deuxième est le principe impersonnel portant sur des actions : il faut empêcher que du mal soit commis. Par exemple, si on voit une rixe ou une aggression, il faut s'interposer pour empêcher qu'une personne subisse un tort quelconque. Le troisième principe est toujours impersonnel et porte cette fois-ci sur des événements. Quand un tort a déjà été commis, il faut intervenir pour empêcher que la personne en question ne subisse davantage de tort ou de dommages. Ruwen Ogien en conclu que les questions de bons ou de mauvais