L'étranger de baudelaire
L’étranger, de Charles Baudelaire, est un poème en prose paru en 1862 parmi quatorze petits poèmes en prose précédés de la dédicace à Arsène Houssaye, puis dans l'édition posthume de 1869, placé en tête du recueil comme ouverture.
Lecture du texte
|L’étranger |
|"Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ? |
|- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère. |
|- Tes amis ? |
|- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu. |
|- Ta patrie ? |
|- J'ignore sous quelle latitude elle est située. |
|- La beauté ? |
|- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle. |
|- L'or ? |
|- Je le hais comme vous haïssez Dieu. |
|- Eh! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?