L’évolution des solutions anticrise dans les années 1930 en France Bien que la France ait mis du temps à réellement prendre conscience de la crise des années 1930, le gouvernement a fini par mettre en place des solutions anticrises notamment sur le plan économique, mais aussi social. Ainsi de nouveaux modèles économiques ont-ils émergé, aidés par l’Etat. Pourquoi un tel retard dans les solutions anticrises ? Quand celles-ci ont-elles réellement débutées ? Ont-elles vraiment réussi à enrayer la crise ? Pour répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps en quoi la politique anticrise efficace a été tardive, puis nous étudierons la politique anticrise du Front Populaire et son échec partiel, pour enfin nous intéresser aux résultats de ces efforts. *Une politique anticrise efficace *tardive Pourquoi la crise n’a-t-elle pas été enrayée aussi rapidement que dans les autres pays ? Jusqu’en 1935, la politique économique resta plutôt incohérente. Les gouvernements se succédèrent : ainsi 10 ministres des finances alternèrent-ils au pouvoir de 1930 à 1935. La crise identifiée comme une crise de surproduction entraîna une lutte contre les capacités de production. On aggrava même le protectionnisme par des mesures de contingentement. Les rares mesures interventionnistes étaient malhabiles, comme celles concernant le marché du blé. Les gouvernements successifs voulaient également maintenir la valeur-or du franc Poincaré alors même que les principaux partenaires de la France avaient déjà réalisé des dévaluations massives. La France alla même jusqu’à former le « Bloc-Or » avec la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie et la Suisse) pour maintenir sa monnaie alors que la fin des paiements des réparations par l’Allemagne depuis 1931 (moratoire Hoover) n’arrangeait pourtant pas les affaires de la devise française. Le gouvernement Laval, de juin 1935 à janvier 1936, interprétait la crise avec la même grille de lecture libérale que les