Alors que dans les années 30, on a souvent tendance à croire que la principale fracture dans le monde du cinéma se situe entre les films muets et parlants, selon André Bazin les productions cinématographiques doivent être séparées en deux tout autres catégories, celles des films dont les metteurs en scène croient en la réalité et celles dont les cinéastes croient en l’image. Le metteur en scène d’un film est celui qui va livrer une œuvre forcément imprégnée de sa subjectivité par le biais d’une manière de filmer car même si sa volonté est de rester objectif face à un évènement, ce choix va se traduire par une esthétique particulière. Il faut donc se demander comment une même technique, le cinéma, va-t-elle être au service de deux langages si différents, celui des films qui s’expriment par l’esthétique et celui des films qui ne veulent rien ajouter esthétiquement. Dans un premier temps nous aborderons

De 1920 à 1940 deux styles de cinéma s’opposent. Les réalisateurs ne font pas des films dans le même langage. D’un côté, on trouve les metteurs en scène qui croient à l’image et de l’autre ceux qui croient à la réalité.

Les cinéastes croyant à l’image pensent que le cinéma va apporter aux évènements filmés en sens. C’est-à-dire que le réalisateur va pouvoir par le biais de procédés techniques servir son interprétation et la délivrer aux spectateurs. Cette technique va intervenir à deux niveaux. Au moment de la prise d’images avec la recherche d’une plastique particulière et au moment du montage c’est-à-dire à la manière dont on fait s’enchainer les images.
La plastique de l’image est sa composition. Les éléments constituants une image vont être le décor, le maquillage, les lumière, le jeu des acteurs tout ça réuni dans un cadre qu’on peut faire varier de nombreuses échelles. Le but d’un tel travail est aussi de pouvoir émouvoir le spectateur en donnant aux évènements des aspects différents comme comiques, pathétique, dramatique, … Dans