L'île des esclaves
Le texte est la troisième scène de la comédie théâtrale l'île des esclaves: l'auteur a pour but de divertir mais aussi d'amener une réflexion par rapport au contexte particulier du 18° siècles. Louis 15 , la censure est très forte, la littérature est au service de la critique et est un instrument didactique, afin de faire comprendre au lecteur que la vie est injuste. Pour éviter la censure, la présence d'Arlequin qui est un vecteur comique.
Le thème est le portrait d'une maîtresse coquette à travers une discussion entre Trivelin, Euphrosine/Cléanthis. T a du mal à contenir le ressentiment et la colère de C maintenant qu'elle est devenue maîtresse.
Axe de lecture:
Attitude et évolution du discours de Cléanthis
Portrait d'Euphrosine
1/ Attitude et évolution du discours de Cléanthis
a- Attitude de Cléanthis
· Elle est plus virulente qu'Arlequin, elle ne joue pas et n'a pas d'humour
· Son intervention provient des noms humiliants que sa maîtresse lui donne et qui montre son infériorité: "Sotte, Ridicule, Bête, Butorde, Imbécile…" (10)
· Imitation de sa maîtresse quand elle parle: "faites cela", "taisez-vous" et son comportement, ce qui montre qu'elle connaît bien sa maîtresse.
· Elle travaille sur le langage avec un style oratoire: "écoutez, écoutez…"(179), afin d'attirer l'attention.
· Son mépris est si fort que Trivelin a du mal à l'arrêter: "cela suffit"(187), "en voilà donc assez à présent"(180).
b- Evolution du discours
- Difficulté de langage: "cela me brouille"(103), "je n'en sais rien, je m'y perds"(101). Redondance qui joue sur la transformation grammaticale des mots qui partent de Trivelin: "coquette " et "vaine" ,car elle ne peut pas le faire seule, elle utilise les présentatifs qui entraîne une certaine lourdeur: "c'est"(105,108), "voilà"(109), "il n'y a"(102), "il n'y a que"(105).
- Pour s'en sortir, elle utilise le déroulement de la journée, elle a des exemples concrets (170), elle sait mentir