L'albatros - Baudelaire lecture analytique
Problématique : En quoi la capture de cet oiseau est évocatrice ? Comment Baudelaire nous interpelle-t-il sur la condition du poète ?
I) Un récit anecdotique
1) Un poème narratif
Baudelaire nous raconte une scène de vie en mer. Il exprime l’idée du voyage grâce à son champ lexical de celui-ci : « Les hommes d’équipages », « compagnons de voyage » et « le navire ». Le poète cherche à donner au lecteur l’impression de découvrir un monde auquel il n’a pas accès, il découvre autre chose.
2) Le récit d’une capture
- La structure choisie est une chronologique. Les trois premières strophes nous permettent de reconstituer l’action. La déictique « à peine » en début de vers et de strophe marque cette liaison.
-De plus, Baudelaire cherche un effet de dramatisation du pluriel au singulier.
-La troisième strophe se resserre sur un oiseau en particulier. L’emploi du verbe « Prennent » est un euphémisme pour cette scène.
-Le premier vers « souvent, pour s’amuser… » démontre le fait que les marins ont l’habitude de faire cela afin de tuer l’ennui existentiel. Cette impression est renforcée par la césure et l’hémistiche. La capture de cet oiseau n’est qu’un simple divertissement pour les marins.
3) Une scène de violence
-Le poème insiste sur un contraste entre l’innocence de l’oiseau illustrée par la périphrase « indolent compagnon de voyage » et la violence des marins.
- « l’un, l’autre ». On imagine alors la suite… La cohésion du groupe est importante. « Les hommes d’équipages » est un pluriel globalisant, c’est à la fois tout le monde et personne. Ces marins se comprennent sans se parler, sans se concerter.
- La violence de l’attaque est implicite, elle est induite. Enfin, la mise à mort est occultée.
II) Un poème allégorique
1) Des espaces symboliques
Le poème mobilise trois espaces différents : la mer, la terre et un entre-deux.
-Le ciel d’abord : Le poème commence par