l'arche de la defense
Le gwoka (ou Gwo Ka) est un genre musical de la Guadeloupe. Il est principalement joué avec des tambours appelés « ka », famille d'instruments de percussion. Les autres instruments sont le chacha (une sorte de maraca) et le tibwa (instrument formé de deux baguettes de bois qu'on frappe sur l'arrière du tambour ou un morceau de bambou)1.
Les différentes tailles des tambours établissent la base. Le plus grand : le boula joue le rythme central et le plus petit : le marqueur (ou makè) marque la mélodie et interagit avec les danseurs, le chanteur et les chœurs; ces derniers sont repris généralement par les spectateurs lors de prestations en public.
Les chants du gwoka sont généralement gutturaux, nasaux et rugueux, bien qu'ils puissent également être lumineux et lisses. Il peut être accompagné d'harmonies croissantes et de mélodies relativement complexes.
Le gwoka est né durant la période de l'esclavage : cette musique tire ses origines dans la perpétuation de la musique africaine par les esclaves des anciennes plantations. On peut ainsi le comparer à d'autres musiques caribéennes : le bèlè martiniquais, la rumba cubaine, la musique rasin haïtienne. Pour les esclaves, malgré les interdits du Code Noir1, la musique était un moyen de fuite, d'évasion et de communication au même titre que la langue guadeloupéenne. Cette musique, mal vue pendant longtemps dans la société, a survécu à la période postcoloniale, en s'affirmant comme première musique et danse de la Guadeloupe.
Il existe sept rythmes basiques de gwoka et de multiples variations de chacun :
Kaladja : rythme à 2 temps, lentement. Il exprime la douleur morale
Menndé : rythme à 4 temps, lié à l’évasion et la fête collective
Léwoz : rythme à 2 temps, marqué par 1 repriz
Padjanbèl (à ne pas confondre avec Granjanbèl qui a une autre rythmique) ou Gwadjanbel : rythme en 3/4. Il exprime la joie, la liberté.
Woulé : rythme à 3 temps. Il a été créé pour accompagner le travail de fabrication de