Noblesse et aristocratie sont souvent confondues alors que la dernière est une forme de pouvoir, détenu par une élite, un mode de gouvernement défini par Montesquieu comme le « gouvernement de la minorité ». Dès lors, l’aristocratie, caractérisée par trois composantes, la fortune, le statut et le pouvoir, peut se définir comme un type de société où les pouvoirs politique économique et social se concentrent entre les mains d’une élite. Ainsi, au XIXème siècle, cette classe aristocratique se constitue de la noblesse, véritable minorité dominante car il ne peut exister de noblesse sans aristocratie. Cependant, à partir de 1870, celle-ci doit faire face à l’avènement d’une démocratie libérale, luttant contre l’Ancien Régime, dans certaines sociétés industrialisées comme en Europe de l’Est, tandis qu’elle reste largement dominante dans d’autres sociétés moins progressistes. Ainsi, sur cette période de 1870 à 1914, peut-on parler de véritable déclin de cette élite aristocratique dominante ?
I) L’émergence d’un processus de déclin de l’aristocratie
A) Affaiblissement du pouvoir politique.
1) La diminution des privilèges.
Les nobles, composants essentiels de l’aristocratie, possèdent de moins en moins de privilèges dans les sociétés postrévolutionnaires (1789/1848) d’Europe qui prônent des idées telle la souveraineté appartenant au peuple. En effet, dans des pays qui se démocratisent, les privilèges autrefois accordés à l’aristocratie diminuent et sont même supprimés dans certains pays. En France, par exemple, la loi de 1884 rend inéligible à la présidence de la République les membres des familles ayant régné sur la France. Ainsi, la position sociale ne se définit plus par la naissance comme autrefois contrairement à ce qui définissait le caractère héréditaire de l’aristocratie. Cette dernière fait donc face à de nombreux bouleversements politiques, comme la libéralisation.
2) La démocratisation des régimes politiques.
Les progrès du suffrage universel, instauré