Pour énormément de cinéphiles, le nom de George Andrew Romero est synonyme d’horreur, de fantastique, mais surtout de zombies mangeurs de chairs. Portant sur ses épaules le poids de tous les films de morts-vivants depuis les années 1960, Romero a vite établi sa marque dans le domaine de l’horreur et du fantastique. Son premier long métrage, Night of the Living Dead (1968) fût chaudement accueillit et s’éleva au rang de classique culte, influençant l’horreur moderne pour les années à venir. Enchaînant avec Hungry Wives (1972), The Crazies (1973) et Martin (1977), George A. Romero n’obtient pas de succès commerciaux à la hauteur de son premier film. C’est en 1978 que Romero signe son plus grand succès, autant commercial que critique, Dawn of the Dead (1978) (v.f. L’aube des Morts). Il s’agît du deuxième volet d’un important triptyque zombiesque, aujourd’hui succédé par trois autres films. En plus d’avoir fait l’objet d’un remake et d’un jeu vidéo, Dawn of the Dead est maintenant un film culte et un classique de l’horreur et du fantastique. Reprenant le concept de Night of the Living Dead où un groupe doit survivre à des morts-vivants, la suite logique est garnie d’une critique sociale et politique beaucoup plus élaborée et profonde que son prédécesseur. George A. Romero, fervent américain, n’hésite pas à dire à voix haute ce qui ne fonctionne pas dans son Amérique en fin d’années 70. Que ce soit les problèmes de surconsommation, de la guerre du Vietnam, du racisme ou, à plus grande échelle, du comportement humain même, Romero signe un film qui se démarquera du cinéma pour les années à venir.
L’aube de la politique
La majorité du film se déroule dans un centre commercial. Un groupe de quatre personnes quitte la ville suite à une invasion zombiesque puis se réfugie dans un centre commercial. Ils y resteront plusieurs jours avant de devoir quitter les lieux après que ces derniers soient envahis par des motards. Le lieu, il s’agit de l’élément le plus important