Résumé de l’introduction
Molière (1622-1673) était un auteur dramatique à la fois aimé et appuyé par le roi Louis XIV, mais aussi jalousé et contesté à cause de la satire violente qu’il mettait dans la moralité de ses personnages et de ses œuvres, dont certaines ont été en effet interdites comme Tartuffe (1664) et l’Imposteur (1667) ou comme Dom Juan (1665) et le Misantrophe (1666) qui n’ont pas remporté le succès espéré et ont poussé ainsi Molière à abandonner certains traits plus blâmables pour se dédier aux divertissements, comédies-ballets et comédies de mœurs comme le cycle du cocuage, l’Amphitryon et George Dandin (1668).
-Création de L’Avare
Après, le 9 septembre de la même année l’Avare, comédie en cinq actes, était joué pour la première fois. D’abord il n’a pas obtenu le succès des œuvres qui l’avaient précédé surtout pour l’emploi de la prose - choix atypique pour le genre, mais plus adapte pour peindre d’ironie la société de l’époque. Dans ses derniers ans de vie Molière a préféré la prose aux vers (employés seulement dans Les Femmes savantes et Psyché), cependant aujourd’hui L’Avare est l’une des œuvres les plus représentées de Molière.
-Les sources
Dans L’Avare Molière réussit à s’éloigner du niveau de seule imitation et élaboration formelle qui caractérisaient la production littéraire de son époque. Il fonde des sources anciennes et classiques (comme Plaute) avec d’autres plus modernes, qui constituent pour lui seulement un point de départ pour une plus profonde réélaboration et création de nouveaux personnages et situations qui donnent vie a une œuvre originale et organique. La source principale à laquelle Molière s’inspire est l’Aulularia de Plaute, d’où il reprend les thèmes générales de son œuvre, c’est-à-dire un vieil avare, une intrigue amoureuse et un trésor subtilisé. Mais, à différence de son modèle, l’avare de Molière n’est pas le pauvre Euclion enrichi par hasard en ayant trouvé une marmite pleine d’argent, mais un riche bourgeois nommé