l'avare
D’abord, Molière dénonce le pouvoir de l’argent dans la pièce intitulée L’avare. Pour dénoncer ce pouvoir omniprésent dans sa société, il utilise plusieurs procédés. Premièrement, il nous présente un personnage, Harpagon, pour qui la richesse monétaire est primordiale. Harpagon est dévot, non pas à la religion, mais à l’argent. On remarque cette dévotion obsessive à plusieurs reprises dans le texte. D’abord, on se rend compte qu’Harpagon n’a que cinq domestiques. Or, à l’époque, un bourgeois de haut rang et riche comme Harpagon avait généralement dix domestiques. Certains domestiques d’Harpagon doivent donc exercer deux rôles. Cette coupure de personnel lui permet d’économiser beaucoup d’argent. De plus, en 1668, année ou Molière à écrit l’avare, c’était la responsabilité des maîtres de maison de fournir les habits. Harpagon est tellement avare qu’il refuse de dépenser de l’argent pour ses serviteurs. En effet, « Harpagon n’a pas changé le pourpoint taché et le haut-de-chausse troué de ses laquais […], nouveau signe d’avarice extrême.
L’avarice extrême d’Harpagon ne se fait pas seulement sentir à travers ses domestiques, elle est aussi omniprésente dans son comportement. Effectivement, Harpagon nous démontre son attachement à l’argent lorsqu’il se fait voler sa casette qui était cachée dans son jardin et comprenant 10 000 écus (30 000 livres). Cette somme correspondait à 400 000 franc en 1980. Bien que cette somme soit pharamineuse, elle ne représente qu’une infime partie de la richesse d’Harpagon qui est excessivement riche. En effet, « dans la moyenne bourgeoisie, le budget familial – largement calculé – atteignait 12 000 livres par an [1] ».Cela veut donc dire qu’Harpagon avait deux fois plus d’argent dans son jardin qu’il n’en faut pour vivre pendant un an. Lorsqu’il apprend qu’il s’est fait dérober son argent, il menace de pendre la ville entière. C’est à ce moment de la pièce qu’Harpagon semble perdre le contrôle. Il