l'economie d'aujourd'hui
Quant à l'Europe, elle reste encore au stade des incantations. Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, parle de commission de la dernière chance. Mais son plan de relance à 300 milliards d'euros est encore bien vague, tout comme l'éventuelle relance monétaire envisagée par la Banque centrale européenne. Et les performances au troisième trimestre, révélées ce matin, si elles sont légèrement meilleures que prévu, 0,3 % de croissance en zone euro au lieu de 0,2 ne doivent pas masquer la réalité : c'est le chiffre des unités qui compte, le 0, car la croissance est en panne depuis trois ans. Le Produit intérieur brut de la zone euro n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant la crise financière. Le chômage, l’inflation ultra-basse, et l’Allemagne en train de caler complètent ce tableau déprimant. Ce qui s'est passé ce trimestre en France résume bien le problème : seule la consommation des ménages et les dépenses publiques ont alimenté le petit 0,3 % de croissance mais les investissements, de l’Etat, des entreprises et des ménages, le moteur indispensable à la croissance, eux continuent à reculer.