L'EGALITE
La conférence de la Baule en 1990 a sonné le glas des régimes d’exception en Afrique. Plus récemment (2011), le printemps arabe a fait débarquer des potentats dans des pays réputés dictatoriaux. Ils ont donné l’occasion aux peuples et aux citoyens d’aspirer et de revendiquer naturellement la liberté jadis bafouée et confisquée. Cette nouvelle donne, met les populations en liesse au motif qu’elles connaîtraient maintenant la liberté et égalité devant la loi. Mais, comme pour gâcher ou couper court à cette légitime allégresse, Voltaire prévient : « L’égalité est à la fois la chose la plus naturelle et en même temps le plus chimérique. » Autrement dit, la parité entre les hommes, pour être originelle qu’elle soit, se révèle malheureusement aussi utopique. Toute chose qui nous amène à nous demander si l’égalité est du domaine du possible. L’égalité n’est-elle pas de nature innée ou originelle ? Son exercice n’est-il pas fallacieux ? Toutefois, peut-on dans l’absolu, denier à l’égalité toute possibilité d’être réelle ou concrète ?
Telles sont autant de préoccupations dont les réponses ou élucidations préalables constitueront le fil conducteur de notre réflexion.
I. Explication Ici, Voltaire relève cette sorte de dichotomie qui caractérise le concept d’égalité. Ainsi, on pourrait lui concéder l’idée selon laquelle le principe qui veut que tous les hommes, possédant une égale dignité doivent être traités de manière égale est une vue de l’esprit. On ne pourrait parler d’égalité véritable que lorsqu’elle est transcendantale c’est-à-dire ne relevant pas de l’humain ; cette égalité devient illusoire dès lors qu’elle doit s’exercer par et pour les hommes.
II. Commentaire II.1. Justification
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