I. Mythe autour de la naissance d’Alexandre

A. Origine mythique de la famille royale macédonienne

Nous allons parler dans un premier temps des parents d’Alexandre, puis dans un second temps de ces origines mythiques. Le père d’Alexandre est Philippe II, fils du roi Amyntas et de la reine Eurydice. Il accède au trône en 360 av. J-C, succédant à son frère Perdiccas III et subtilisant la place à son neveu Amyntas. C’est l’un des plus grands stratèges de l’Antiquité, mais pas seulement. Il est capable de combattre aux côté à la tête de ses troupes, où il sera blessé à de nombreuses reprises, perdant même un œil les affrontements. Il est aussi capable de comprendre la polis grecque et de se servir de ses défauts pour gagner des victoires. Mais surtout, il use de diplomatie et de ruse pour conduire les Grecs à faire appel à lui pour arbitrer leurs différends. Son génie modifie et transforme la Macédoine et la Grèce. La mère d’Alexandre est Olympias, fille de Néoptolème, roi de Molossie en Epire. Elle est la troisième sur les 7 femmes de Philippe. Un an après leur mariage, Philippe ne semble plus lui prêter attention, préférant repartir vers d’autre conquête. Olympias est adepte des mystères d’Orphée et des fêtes orgiaques. Plutarque dit que les femmes d’Epire se sont toujours adonnées aux rites orgiaques d’Orphée et de Dionysos, et de ce fait on les appelle Bacchantes ou Mimallonéide, qui est le terme macédonien pour signifier les femmes en folie à la suite de Bacchus ou Dionysos. Plutarque nous dit qu’Olympias elle-même participe avec une ferveur particulière à ces cérémonies frénétiques, associés à des débauches sexuelles authentiques ou imaginaires. On dit qu’elle aimait beaucoup prendre part aux danses sacrées des dieux de la nature, où il lui arrivait d’enrouler des serpents vivants, les laissant même ramper jusqu’à sa couronne et ses cheveux. Les rois de Macédoines se disaient descendants d’Héraclès, qui est un des demi-dieux nés d’une mortelle