l'engagement littéraire
NIVEAU: FREF V
UE: CRITIQUE LITTERAIRE ET CHAMPS THEORIQUES
ENSEIGNANT : Pr BIYON
L’engagement littéraire apparait sous la plume de Jean Paul Sartre dans Qu’est-ce que la littérature ? en 1948. Cette notion nait dans le contexte de guerre et de résistance en France. La littérature engagée se pose donc comme une littérature militante, littérature de combat. Il est question que l’écrivain, « compagnon de route», prenne position, choisisse son camp sur ou dans les débats littéraire, politique, idéologique, en assumant le ou les risques du choix effectué. Autrement dit, c’est le fait, pour un écrivain ou un artiste, de ne pas considérer l’art comme un jeu gratuit, ayant pour seul but la beauté, mais comme un moyen de servir un idéal humain. Comment le concept de l’ « engagement » a évolué en littérature ? Quels sont ses aspects ? Quelles peuvent être ses limites ? La réponse à ces questions constituera l’ossature de notre exposé et nous déroulerons d’abord l’évolution du concept, ensuite ses aspects non sans oublier ses limites.
Certes le concept de l’ « engagement » s’introduit effectivement en littérature au XXe Siècle mais il existait déjà avant.
Il est vrai que la tradition antique par ses écrits s’abstient de trop participer à la vie de la société (Montaigne, Essais, III, 10) ; pourtant, au XVIe Siècle, certains témoignent déjà par leurs écrits de leurs convictions religieuses (Agrippa d’Aubigné) ou bien engagent, par l’activité de raison, la recherche de la vérité, un combat contre l’intolérance (Montaigne), l’immobilisme intellectuel (Rabelais, DU Bellay), la torture pour ne citer que ceci.
On voit au XVIIe Siècle l’ « honnête » homme qui occupe civilement sa place sans toutefois prendre position sur les problèmes politiques ou sociaux. Mais c’est au XVIIIe siècle que nait une forme d’écrivain dénommé « philosophe » (Montesquieu ; Voltaire) qui