l'ennui
Il dénoncera avec force, surtout à partir de 1905, les expéditions coloniales attentatoires aux droits des peuples et attisant les rivalités impérialistes.
Ce faisant, Jaurès s’opposait à une autre vision, personnalisée par Jules Ferry qui déclarait, le 28 juillet 1885, que « la politique coloniale est fille de la politique industrielle » et que « Les peuples supérieurs ont le droit et même le devoir de civiliser les peuples inférieurs ».
Jaurès multipliera les initiatives contre les atteintes aux droits des peuples et pour la préservation de la paix. Comment faire échec aux forces bellicistes et éviter un nouveau conflit entre les puissances européennes ? Il se prononce en faveur d’un arbitrage international entre les États. Mais, pour lui, ce qui demeure décisif, c’est la capacité des classes populaires à s’organiser et à se mobiliser contres les mouvements réactionnaires et chauvins, attisant sans cesse les tendances à l’affrontement. De là le rôle majeur que doivent exercer les partis socialistes et l’Internationale pour préserver la civilisation humaine d’une apocalypse guerrière.
Jaurès était à la fois internationaliste et patriote, à la fois partisan de l’entente internationale entre les peuples et soucieux de la défense nationale pour faire échec à toute agression, à la fois antimilitariste (opposé à « l’armée de caserne ») et partisan d’une « armée nouvelle » structurée sur des milices populaires.
Quelles furent les initiatives de Jaurès contre les menaces de guerre ?
Quels étaient les fondements théoriques et politiques de ses combats contre la guerre ?
Quel était, du temps de Jaurès, entre la guerre franco-allemande de 1870-71 et celle de 1914-18, dans les différents courants républicains et socialistes, le