l'evolution du droit de gréve
Partiellement acquis en 1864, le droit de grève demeure aujourd’hui l’un des droits fondamentaux les plus controversés. L'arrêt en date du 2 février 2006, la Chambre sociale de la Cour de cassation défini la grève comme la cessation collective, concertée et totale du travail en vue de présenter à l'employeur des revendications professionnelles. Pendant cette épreuve de force les salariés grévistes ne sont pas rémunérés. Venant en appui à une revendication collective ou à la défense d'intérêts communs, la grève a pour objectif de faire pression sur les dirigeants d'entreprises ou les pouvoirs publics en vue d'une négociation ou pour obtenir la satisfaction de revendications telles que les augmentations de salaire, les améliorations des conditions de travail, les avantages spécifiques, les annulations d'une décision. Par ailleurs, nos voisins européens ont chacun leur propre conception du droit de grève. Si à l’image de la France, en Italie, en Grèce, en Espagne ou au Portugal le droit de grève est inscrit dans la Constitution, le Royaume-Uni encadre très strictement les mouvements sociaux. En effet, toute grève est au préalable soumise à un vote à bulletin secret, au frais des syndicats et chaque salarié doit retourner un coupon par voie postale. Ces démarches réduisent considérablement le nombre de grève dans le pays. Chez nos voisins allemands, la grève n’est licite que si aucun autre recours n’est envisageable. De plus, les fonctionnaires allemands n’ont pas le droit de grève. Enfin, aux Etats-Unis, la loi Taft Hartley de 1947 encadre le droit de grève. Il n’est ainsi pas accordé aux fonctionnaires, fédéraux ou territoriaux. De plus, le gouvernement peut geler un mouvement qui, selon lui, nuirait à la sécurité publique. En France, tout salarié a le droit de faire grève pour manifester un désaccord ou obtenir la satisfaction de revendications d'ordre professionnel. Ce droit de grève est reconnu et garanti par