David Rosenhan, lui, a prouvé qu'il y avait une véritable faiblesse sur ce point. En effet, ce psychologue américain a publié dans la revue Science son expérience sous le titre « On Being Sane in Insane Places » (« Un individu sain dans des lieux qui ne le sont pas »). L'étude Rosenhan est composée de 2 parties. Dans la première, Rosenhan et sept associés en bonne santé mentale ont simulés des hallucinations auditives dans le but d'être admis dans douze hôpitaux psychiatriques des États-Unis, répartis dans cinq États différents du pays. Les ''pseudo patients'' étaient : un étudiant en psychologie d'une vingtaine d'années, trois psychologues, un pédiatre, un psychiatre, un peintre et une femme au foyer. Aucun n'avait eu de maladie mentale par le passé. Ils utilisaient des pseudonymes, et ceux ayant un métier en rapport avec la santé mentale ont menti sur leur profession, pour ne pas susciter quelque soupçon de la part du personnel soignant. Tous les autres aspects de leur biographie ont été rapportés correctement, les événements de leur vie, leurs relations avec leur entourage...

Ainsi, chaque pseudo patient se rendit à un entretien pour intégrer ces hôpitaux psychiatriques. Lors de cet entretien, le complice devait alors décrire ces symptômes (fictifs). Il devait raconter avoir entendu des voix indistinctes, disant des mots comme "vide", "creux", et "bruit sourd". Tous firent la même chose, et tous furent admis. Une fois internés, les pseudo patients devaient annoncer la disparition de leurs symptômes, et se comporter de manière totalement normale. La plus grande craintes des participants étaient d'être démasqués très vite par les médecins. Cette crainte fut vite dissipée quand tous les imposteurs sans exception se firent diagnostiquer malades mentaux : schizophrénie pour tous, sauf pour un soi-disant atteint de psychose maniaco-dépressive. La tâche des pseudo patients, une fois admis, était d'obtenir la permission de quitter cet établissement en arrivant à