Il y a actuellement un débat au Québec à propos du projet de loi n°60 : « Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État ainsi que d’égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d’accommodement ». Ce projet de loi veut entre autres interdire le port de symboles religieux ostentatoires, tels que le hijab, la kippa et le crucifix dans la fonction publique. Alors que ce débat à caractère religieux divise la population du Québec, certains auteurs, quant à eux, se questionnent à savoir si l’homme peut se passer de religion. « Une religion est un ensemble de rites, croyances généralement théistes, composée de règles (éthiques ou pratiques), de récits, de symboles ou de dogmes adoptés comme conviction par une société, un groupe ou une personne (http://www.babelio.com) ». Dans un premier temps, nous verrons que l’homme ne peut vivre sans religion et que, selon Marcel Gauchet, philosophe et historien : « Les religions sont amenées à jouer un rôle décisif dans les identités collectives » (2008). Par la suite, nous verrons que l’homme peut vivre sans religion et que, selon Dan Sperber, chercheur en sciences sociales et cognitives : « Les religions sont plus une adaptation d’ordre culturel, un succès social qui perdure, qu’un trait fondamental de l’espèce humaine » (2009, p. 113-114). Finalement, nous verrons que l’homme peut se passer de religion, mais pas de croyances.

En premier lieu, la religion enseigne ce qu’elle considère comme la vraie morale. Pour vivre moralement, on doit supposément suivre les lois de Dieu. Quand Dieu a créé l’univers, il a donné les lignes directrices de l’homme qui sont les Dix Commandements. Les quatre premiers commandements ont trait à la relation avec Dieu, et le reste, les relations avec les autres. Dans les Dix Commandements, il y a des lois morales : « Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas l’adultère, tu ne déroberas pas, tu ne porteras pas de faux témoignages et tu ne convoiteras