l'homme qui rit
Émile Zola en fait une critique très élogieuse dans Le Gaulois10: « L'Homme qui rit est supérieur à tout ce que Victor Hugo a écrit depuis dix ans. Il y règne un souffle surhumain »11 - « Œuvre poignante et grandiose (…) Mes lecteurs connaissent l'œuvre dans ses plus minces détails, ils l'aiment comme moi, ils la jugent comme moi bonne et grande. »12. Barbey d'Aurevilly en fait une critique incendiaire dans Le Nain Jaune le 25 avril et 23 mai 186913 : « Il (Victor Hugo) coupe le fil à son récit et à ses personnages avec des dissertations abominables, dans lesquelles se débattent, comme dans un chaos, les prétentions d’un Trissotin colossal. »14 - « (Victor Hugo) n'a montré dans son Homme qui rit ni art, ni âme, ni nature humaine. Barbouillade et amphigouri, éclairés peut-être ici et là de cinq à six pages gracieuses ou éclatantes (tout au plus !), l'Homme qui rit — il coûte de le dire ! — pourrait déshonorer intellectuellement la vieillesse d'un homme, qui n'a pas su se taire à temps… »15
Le livre est un échec, le public n'est pas au rendez-vous. Frédéric Lock dans la Revue Moderne tente d'en analyser les raisons16 : la période d'édition certes, mais surtout l'œuvre elle-même, avec une intrigue romanesque touchante, mais un plaidoyer politique anachronique et une présentation