L’ignorance se présente sous plusieurs formes, on peut en effet distinguer la double ignorance de l’ignorance savante. La première caractérise le fait d’ignorer que l’on ignore, la deuxième au contraire le fait de savoir que l’on ignore. Mais l’ignorance est-elle alors l’opposé du savoir ? Ici nous verrons l’ignorance du savoir, mais l’ignorance peut aussi être l’ignorance de soi, l’ignorance de sa conscience.
Le mal quant à lui peut se definir de différentes manières, il y a le mal qui est subi, se rapportant au malheur ou alors le mal que l’on fait, qui est dans ce cas une faute.
On peut donc se demander si l'ignorance, le fait de ne pas savoir, peut être désirée ou doit être repoussée.
Nous verrons dans un premier temps les conséquences de l’ignorance et par conséquent l’importance du savoir, cependant cette perspective est trop limitée nous étudierons donc l’importance de l’ignorance. Enfin, nous montrerons que l’ignorance est partielle et le savoir n’est jamais total, c’est ce juste milieu qui est un moteur pour notre société.

Si l’on considère l’ignorance comme le fait de ne pas avoir le savoir, on peut la considérer comme un mal ou une faute. Cependant l’ignorance est nécessaire et forcément présente puisque le savoir est infini, nul homme ne possède tout le savoir. L’ignorance simple est néanmoins préférable à la double ignorance. Cette dernière repose sur le principe d’ignorer que l’on ignore, on pense alors avoir un savoir qui n’en est pas un. Cela pose problème, puisque dans ce cas pensant que l’on sait, on ne recherche pas le savoir. En opposition à cela, le savoir de Socrate repose sur le fait qu’il a conscience qu’il ignore. Il est donc ouvert à de nouvelles connaissances et peut s’enrichir de savoir. Comme le dit Socrate à son propre propos, « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien». L’ignorance est alors juste, et ne pose pas de problème puisqu’elle peut être comblée par une recherche du savoir.
Cependant ignorer nous fait avoir