l'ile des esclaves
Il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique. D’une famille d’aristocrates originaires de Normandie, il fait ses études chez les Oratoriens de Riom.
Son premier texte est une comédie d’intrigue en un acte et en vers le Père prudent et équitable, ou Crispin l’heureux fourbe jouée dans un cercle d’amateurs en 1706. Il édite son premier roman en 1712 Les effets surprenants de la sympathie. Sa rencontre avec Fontenelle, et la fréquentation du salon de la très spirituelle Madame de Lambert, sont déterminantes pour sa formation. Il y rencontre des « Modernes » et s’y initie à une forme de « préciosité nouvelle », qui donnera naissance au « marivaudage ». Il développe alors son observation critique, s’engage dans la bataille contre les classiques et s’essaie à de multiples genres : roman parodique, poème burlesque ou chronique journalistique. 1716, sa quatrième œuvre publiée et la première signée « M. de Marivaux » en 1718. ll écrit des comédies sociales qui posent des problèmes fondamentaux : la liberté et l’égalité entre les individus (l'Île des esclaves en 1725), la situation des femmes (La Nouvelle Colonie en 1729). Placées dans des cadres utopiques, ces pièces, qui ont eu peu de succès à leur création, développent ses réflexions sur les relations humaines. Marivaux est, avec l’abbé Prévost, un des écrivains qui ont le plus profondément réfléchi sur le paradoxe de l’écriture romanesque. Sa grande œuvre romanesque est La Vie de Marianne dont la rédaction s’étend sur environ quinze ans (1726-1741).L’œuvre demeure inachevée.