L'iliade
Pour trouver l’origine de la guerre de Troie, il faut aller chercher, comme souvent avec les Grecs, dans l’histoire des relations entre les dieux et les hommes.
Tout commence le jour des noces de Pélée et de Thétis. Thétis est une divinité de la mer, l’une des cinquante Néréides (filles de Nérée, "le vieillard de la mer") ; les dieux lui ont imposé d’épouser un mortel, Pélée, roi de Phthie (Thessalie). Lors du mariage, qui réunit sur le mont Pélion tous les dieux descendus de l’Olympe, Éris, déesse de la discorde, mécontente de n’avoir pas été invitée, se venge en jetant une pomme d’or portant l’inscription "À la plus belle". À laquelle des trois déesses présentes – Athéna, Héra et Aphrodite – revient ce présent ? Zeus ne peut trancher et se décharge de cette responsabilité sur un mortel, un jeune berger qui garde le troupeau de son père sur le mont Ida : Pâris, le plus jeune des fils de Priam, roi de Troie. Hermès lui présente les trois déesses. Chacune tente d’influencer le jugement du jeune homme : Athéna lui promet la victoire dans les combats, Héra, la souveraineté sur l’Asie, et Aphrodite l’amour de la plus belle des femmes : Hélène, fille de Zeus et de Léda. Pâris choisit Aphrodite. Au cours d’un voyage en Grèce en compagnie d’Énée, Pâris est accueilli à Sparte par le roi Ménélas, époux d’Hélène, qui le comble d’attentions.
Mais, celui-ci devant s’absenter en Crète, sa femme le remplace auprès de ses hôtes. Pâris en profite, enlève Hélène et regagne Troie avec Énée et la reine séduite ou contrainte (les avis diffèrent à ce sujet ; chez Homère, elle apparaît surtout comme le jouet d’Aphrodite et regrette d’être cause de la guerre).